Comment accélérer la production de contenu avec le CMS headless d’Adobe Experience Manager ?

Comment accélérer la production de contenu avec le CMS headless d’Adobe Experience Manager ? (marquee)

Ces huit dernières années ont été marquées par de profonds bouleversements dans le mode de consommation du contenu, obligeant les entreprises à s’adapter et à revoir la manière dont elles gèrent et diffusent le leur. Dans le cadre de mon propre parcours headless, j’ai travaillé avec Adobe Experience Manager et les produits Adobe associés. Dans cet article, je vous ferai part de mon expérience avec Experience Manager et des bonnes pratiques applicables à la production de contenu, aussi bien en mode headless qu’en mode hybride.

Aujourd’hui, le public interagit avec une marque sur de multiples canaux digitaux et attend en retour des expériences ultrapersonnalisées. Alors que les appareils mobiles sont devenus l’un des principaux modes de consommation de contenu et, pour certains, le seul, les sites web ont évolué pour prendre en charge les différents formats d’écran sur lesquels le même contenu est déployé, du téléphone mobile à l’ordinateur en passant par la tablette. Les changements ont essentiellement porté sur la mise en page et la conception des sites, sans que le contenu lui-même ait eu à subir de modifications. Ce dernier a pu être diffusé facilement sur les appareils en question qui, tous, continuaient d’utiliser un navigateur web pour y accéder.

Avec un système de gestion de contenu (CMS) headless, les entreprises peuvent bâtir leur front-end via le framework de leur choix et créer des blocs de contenu qu’il est possible de diffuser sur tout type de canal et de réutiliser partout. Ce faisant, les entreprises créent des expériences d’exception plus vite et plus efficacement.

Qu’est-ce que le headless, et pourquoi l’utiliser ?

Dans un CMS headless, le back-end est totalement dissocié du front-end, séparant la gestion du contenu de sa présentation. Le CMS expose les données via une ou plusieurs API, avec lesquelles les systèmes front-end interagissent pour extraire les données, au besoin.

Mode d’implémentation

En termes d’implémentation, un système headless vous permet de travailler en priorité sur la partie front-end en exploitant des données fictives au même format que celles qui seront produites au final par les systèmes back-end. Ainsi, le code et les applications en frontal, au même titre que le contenu en back-end, sont réutilisables sur les différents canaux. Chacune des facettes de l’application peut être développée de manière indépendante et en parallèle.

CMS headless d’Adobe Experience Manager : captures d’écran de la publicité sur téléphone mobile, tablette et ordinateur

Efficacité du contenu

Dans la mesure où les données sont dissociées de la présentation, le front-end a la mainmise sur l’interprétation du contenu et sa conversion avant restitution. Le contenu est donc réutilisable : différents front-ends (site web et application mobile, par exemple) ont accès aux mêmes données et utilisent leurs propres méthodes pour les convertir en ressources que l’internaute peut consulter et avec lesquelles elle ou il peut interagir.

Les données source étant identiques pour la totalité des front-ends, toute modification apportée aux données est répercutée partout, ce qui évite de multiples rectifications manuelles et des défauts de synchronisation. Dans ce contexte, les responsables marketing et les spécialistes de la création de contenu ont tout loisir de se concentrer sur la création d’un contenu irréprochable à l’intention du public, en ayant l’assurance qu’il sera présenté de manière uniforme. Alors que nous nous dirigeons vers des expériences toujours plus personnalisées, ce critère continuera à gagner en importance face à une création de contenu à l’échelle croissante.

Indépendance à l’égard des technologies

Le lien puissant établi entre le back-end et le front-end étant rompu, les équipes peuvent commencer à créer de nouvelles interfaces utilisateur sans avoir à toucher aux systèmes back-end. Voilà qui simplifie l’adoption de nouvelles technologies ou la mise en œuvre de nouvelles fonctionnalités.

Les équipes front-end sont libres de choisir la technologie la plus adaptée à leur situation, à l’appareil ciblé ou au cas d’usage. Tant que l’API proposée par le système back-end est conforme, les modalités et emplacements de gestion n’ont aucune importance pour le front-end.

Réutilisation du code

En présence de bibliothèques de composants front-end, celles-ci peuvent être partagées entre les différentes implémentations, même si ces dernières sont peut-être connectées à divers systèmes back-end. En utilisant systématiquement les mêmes composants, les équipes garantissent une cohérence visuelle sans que l’internaute s’aperçoive que plusieurs systèmes sont impliqués dans la gestion de ces différentes plateformes.

Vous avez des questions concernant l’utilisation du headless dans votre entreprise ? Rencontrez notre communauté de conseillères et conseillers spécialistes de l’implémentation de cette architecture. Vous pourrez partager vos connaissances, obtenir des réponses et acquérir de bonnes pratiques. Engagez une discussion en cliquant ici.

La valeur ajoutée du CMS headless d’Adobe Experience Manager

Le CMS headless d’Adobe Experience Manager offre tous les outils indispensables à la gestion de contenu, qu’il rend accessible, au moyen d’API, à un grand nombre de front-ends via JSON et GraphQL. Cette plateforme étant également extensible, rien ne vous empêche d’ajouter à l’avenir de nouvelles API pour diffuser votre contenu autrement sans devoir modifier celui sous-jacent.

Le headless d’Experience Manager se distingue par son extrême souplesse. C’est l’une des seules solutions du marché permettant aux entreprises d’adopter une architecture headless sans déstabiliser les responsables marketing. Même dans le cadre d’implémentations headless, ces spécialistes ont accès à une solide interface d’édition de type WYSIWYG qui leur donne la possibilité de créer des expériences d’exception tout en allégeant la charge pesant sur les équipes de développement et IT.

De plus, l’éditeur d’applications monopages (SPA) intégré à Experience Manager donne aux équipes de rédaction les moyens de modifier aisément leur contenu, tandis que la tâche des équipes de développement est facilitée par les frameworks SPA. Le rendu côté serveur de l’application monopage accélère le chargement, et le contenu s’affiche instantanément lorsque des informations sont demandées.

La souplesse ne s’arrête pas là : le headless d’Experience Manager aide les entreprises à aborder sereinement l’avenir en s’adaptant à l’évolution de leurs cas d’usage. Les équipes peuvent ainsi se lancer dans le headless aujourd’hui en conservant la possibilité de se diversifier à l’avenir dans les expériences hybrides ou traditionnelles, en pile complète, sans devoir changer de plateforme.

Les fonctionnalités DAM intégrées à Experience Manager assurent le stockage des images, vidéos et autres assets au sein du même système de gestion de contenu, rendu accessible directement ou dans le cadre de l’accès aux données via des API. Elles sont également utiles aux intégrations prêtes à l’emploi avec les autres produits Adobe, comme Adobe Target pour la personnalisation, les tests multivariés et A/B, ainsi qu’Adobe Dynamic Media pour la diffusion optimisée d’images et de vidéos.

Choisir entre un scénario purement headless et une approche headless hybride

Étudions à présent les différences entre le recours à une implémentation purement headless et l’utilisation d’une approche hybride.

Approche purement headless

Dans le cadre de scénarios purement headless, les fragments de contenu utilisés dans Experience Manager ont vocation à contenir des données structurées. Les modèles de fragments de contenu créés définissent le jeu de données que tel ou tel type de fragment renfermera. Dans le cas d’un blog, par exemple, il pourra s’agir du titre, de la description et du corps du texte.

Des références de fragments de contenu peuvent servir à intégrer des données issues d’autres fragments, comme les adresses de bureaux ou la biographie de l’auteur, évitant ainsi la duplication de ces données tout en garantissant leur actualisation partout où elles apparaissent.

L’API GraphQL permet au front-end d’exécuter des requêtes dans le système de gestion de contenu pour extraire les données qui lui sont nécessaires. Il peut s’agir, par exemple, de récupérer tous les articles de blog en rapport avec un sujet bien spécifique ou rédigés par un auteur précis. Si les équipes de création de contenu publient un nouveau fragment correspondant à ces critères, tous les résultats des futures requêtes comprendront ce nouvel élément.

Vidéo sur la modification d’un contenu

Approche headless hybride

L’approche headless hybride s’appuie sur des méthodes de gestion du contenu à la fois headful et purement headless. L’emploi des composants clés d’Experience Manager simplifie la donne, puisqu’ils gèrent à la fois le rendu HTML traditionnel et le rendu headless. Par contrecoup, ces mêmes composants Experience Manager peuvent être utilisés dans tous les contextes. En marge de la création de pages, il est possible d’en étendre l’application à d’autres cas d’usage de contenu découplés.

Avec le modèle hybride, les équipes de création de contenu ont toujours la possibilité de définir la structure et la mise en page du contenu chaque fois que nécessaire ; elles peuvent contrôler , entre autres, l’emplacement et le format du contenu tel qu’il s’affichera, au moyen d’un aperçu directement accessible dans le système de gestion du contenu.

Dans ce mode, vous avez toute latitude pour décider des types de contenus qui doivent demeurer 100 % headless et être gérés via des fragments de contenu, et de ceux dont la création mériterait d’être davantage encadrée. Ce faisant, vous continuez à bénéficier d’un contenu réutilisable tout en conférant aux équipes de création le degré de maîtrise dont elles ont besoin.

De mon point de vue, si l’un des points d’accès à votre contenu est un site web, le recours à une approche hybride de la gestion de contenu headless semble parfaitement sensé. Vous devez mûrement réfléchir aux différents types de contenus gérés pour demeurer efficace tout en préservant le niveau de maîtrise souhaité sur leur création.

Les leçons que j’ai tirées de l’implémentation headless

Afin de vous éclairer davantage sur les modalités de mise en œuvre d’un CMS headless, je me propose de vous communiquer certaines informations liées à la prestation réalisée pour une entreprise du secteur du retail. Cette installation répondant à la spécificité des besoins et de la pile technologique de cette enseigne, elle ne se prête pas forcément à tous les cas de figure, mais vous donnera une idée d’une application concrète.

Le périmètre initial du projet se limitait à la gestion de contenu web. L’entreprise avait également formulé le souhait d’utiliser des composants basés sur React avec le système de gestion de contenu et de le découpler de l’application web assurant le rendu auprès du public. Il fallait aussi impérativement que l’équipe en charge de la création du contenu ait le contrôle de la mise en page, compte tenu du nombre considérable de pages différentes gérées et du taux élevé de modifications applicables à ce contenu.

Nous avons mis au point une application web React prenant en charge le rendu côté serveur et assurant la lecture de son contenu depuis un cache à partir des systèmes front-end côté clients. Dès l’instant où le contenu est publié à partir du CMS, les données du cache frontal sont actualisées et le cache CDN est vidé afin que le nouveau contenu soit immédiatement visible par le public.

Les fragments d’expérience dans Experience Manager sont largement utilisés par les équipes de création pour créer des blocs de contenu réutilisables sur l’ensemble du site et pouvant être incorporés dans d’autres applications web, lors du passage en caisse, par exemple.

Assistant de planification (capture d’écran)

Les fragments de contenu servent actuellement à gérer les offres digitales ainsi que le contenu figurant dans les en-têtes et pieds de page, comme les outils de navigation, les liens vers les réseaux sociaux, etc. Prochainement, le contenu des applications mobiles sera, lui aussi, géré à l’aide de fragments de contenu, au même titre que les avertissements sanitaires qui pourront être affichés sur les pages web au moyen d’un composant, ou directement dans l’application.

Entamez votre parcours headless.

Que vous gériez ou non du contenu pour plusieurs points d’accès actuellement, l’adoption d’une approche headless en matière de gestion de contenu est une démarche pertinente. Elle laisse aux équipes de développement toute latitude pour exploiter les technologies adaptées à leur approche et à leur environnement cible, sans les obliger à modifier le système de gestion de contenu. À vous de déterminer si une configuration purement headless correspond à vos méthodes de travail et à vos besoins, ou si une approche hybride serait plus adaptée.

Si vous recherchez une solution de gestion du contenu au service de l’entreprise, prenant en charge les configurations headless, headful et hybride sur la même plateforme, sachez qu’Adobe Experience Manager offre le compromis idéal. Grâce à ses fonctionnalités DAM intégrées, vous centralisez également l’hébergement de toutes vos images, qui peuvent ensuite être mises à disposition, soit directement, soit par le biais d’autres services tels qu’Adobe Dynamic Media via des intégrations prêtes à l’emploi.

Pour en savoir plus sur l’utilisation du headless d’Experience Manager, suivez ces tutoriels dédiés.

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